Electile dysfunction / Rose-cunted glasses


Liberté? Non! Egalité? Surtout pas! Fraternité? Ha! Bienvenu à Cameronland, où les riches se régalent et les pauvres l’auront mérités… Après une douleureuse semaine pour tout ceux qui gardaient un peu d’espoir pour nos confrères d’outre-manche, nous présentons Art is not a four-letter word: une symphonie en rose qui, tout à fait par hasard, exprime nos sentiments face à l’élection de David Cameron. Cette sérigraphie en série-limitée est actuellement exposée au Printemps d’Art Contemporain à l’Atelier Tchikebe, Marseille. Il nous reste plusieurs tirages signés et numérotés (il s’agit d’une série de 100) - donc si vous voulez voir la vie (ou au moins les gros mots) en rose, contactez nous. (Pour quelques mots sur le 'pourquoi' de Art..., voir en bas).


Free education? Universal healthcare? Quality of life for all?… Who needs them when you can tread on someone’s face in the hope of getting some crumbs from the big boys' table. At the end of a painful week for anyone who cares about the things that do actually make Britain great, we present Art is not a four-letter word: a symphony in pink that, quite coincidentally, reflects our reaction to The Return of Dave (it’s blue perhaps - but not in the way Dave might like). This limited-edition screen print is now being shown at Printemps d’Art Contemporain in Atelier Tchikebe, Marseille. We have several signed, numbered prints available (it’s an edition of 100) - so if you’re interested in owning an artwork that turns pink blue, drop us a line.


Pour ceux qui voient des poissons et des oiseaux (merci Matisse! merci Brancusi!) - vous êtes purs! Bravo! Mais surtout, ne lisez pas le texte ci-dessus!

Alors, "art is not a four-letter word"? Bien-sûr que non, de lettres il n'en a que trois. Mais fuck, shit, piss, cock et cunt sont des 'four-letter words'... En anglais a four-letter word = un gros mot (là on fait un peu le travail du British Council en enseignant le bon anglais aux français)... Mais quand on travaille en dehors du milieu culturel (là ou ça devient intéressant - là où il y a le monde réel) on trouve que beaucoup de gens ont peu d'amour pour l'art: il les laisse perplexe, il leur fait peur, il leur donne l'impression qu'ils sont bêtes - ou plutôt que il leur trouve bête. Pour eux, si: A-R-T est, paradoxalement, un four-letter word... 
Donc l'oeuvre parle à ces gens là. Mais aussi pour ces gens là - en nous rappelant que l'art est loin d'être ouvert et démocratique. Et pour tout ceux qui croient que l'art est un geste politique - une façon, ou au moins une tentative, de changer le monde - c'est toujours bien de se rappeler de ça.
Quelques mots sur la police de caractères: il s'agit de Banco (modifiée un peu pour le tirage); Banco, la police des Trente Glorieuses; Banco, symbole d'une France ambitieuse, solidaire, ouverte et optimiste; Banco, créée par Roger Excoffon - un des plus grand typographes de tout le temps; typographe né à, et inspiré par, Marseille (c'est la découverte des Calanques qui lui pousse vers l'art). ...Et elle est où notre Rue Excoffon? Notre statue Excoffon? Notre musée Excoffon? Donc ici on veut aussi célébrer un artiste (et un marseillais) qui a créé avec générosité et joie des oeuvres democratiques, populaires et belles.
Et puis, pour tout dire sur les 'four-letter words': putain, les irlandais adorent jurer.